L'édification au VIIIe siècle des ribat, chaîne de couvents-forteresses ponctuant les côtes de la Tunisie, participe de la lutte que se livrèrent les mondes musulman et chrétien pour la suprématie méditerranéenne, jusqu'au XIXe siècle - date des dernières adjonctions du ribat de Monastir. Pourtant, au-delà de toute notion de rivalité, le ribat inscrit dans le paysage un véritable chemin de foi et de culture.
Le ribat de Monastir est le plus ancien et le plus important des ouvrages défensifs érigés le long du littoral maghrébin par les conquérants arabes à l'aube de l'Islam. Outre les petites cellules des moines-guerriers qui tout en assurant leurs fonctions militaires, s'adonnaient à la prière et à la contemplation, le Ribat de Monastir abrite deux salles de prières dont la plus spacieuse accueille aujourd'hui une rare collection d'objets de culte et d'artisanat d'époque médiévale.
Une centaine de marches en spirale permettent d'accéder à la Tour-Vigie du haut de laquelle des messages lumineux s'échangeaient de nuit avec les tours des ribat voisins.
Le ribat de Monastir, sans cesse agrandi, était le seul ribat à accueillir des femmes, à la fois comme enseignantes et étudiantes. Elles logeaient cependant dans une aile séparée, édifiée au IXe et Xe S.
Etymologie : Le ribat (qui vient de rabata : lier) est le lieu de l'alliance avec Dieu. Les hommes qui le gardaient et y enseignaient étaient des marabout (où l'on retrouve ribat), qui donnèrent par extension leur nom aux endroits où sont enterrés des saints (sidi).
Ci-dessus, Ribat de Sousse.
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