La Tunisie célèbre aujourd'hui, mardi 13 août 2013, le 57ème anniversaire de la journée nationale de la femme, commémorant la promulgation du Code du Statut Personnel CSP, ayant doté la femme tunisienne d'un statut unique et privilégié dans le monde arabe.
Le mythe fondateur de Carthage attribue le mérite de la création de la ville à une princesse de Tyr : Elissa-Didon qui se donne la mort quand Enée, son amant l’abandonne.
Princesse de Tyr, sœur de Pygmalion, roi de Tyr, Elissa quitte la Phénicie après le meurtre de son mari perpétré par son frère. En passant par Chypre, elle recrute de nouveaux colons, conduits par le grand prêtre, arrive en Afrique du Nord, (actuelle Tunisie) et demande une terre d’asile aux autochtones. Ceux-ci lui consentent par dérision « autant de terre qu’elle pourrait en faire tenir dans une peau d’un bœuf ». Après réflexion Elissa découpe la peau en fines lanières et obtient, en les mettant bout à bout, une corde d’une belle longueur. Elle choisit pour fonder sa ville une péninsule qui s'avançait dans la mer, et avec la corde ainsi formée, elle encercle un territoire assez vaste et fonde la ville de Carthage proche de l’actuelle Tunis. Carthage portera, dans un premier temps, le nom de Byrsa (peau).
Ainsi fut fondée vers 814 av J.-C par Elissa, surnommée Didon (qui signifie« l’Errante »), Qart Hadasht, en phénicien, « Ville Neuve », en latin Karthago, ou Carthago.
Mais le chef libyen qui l’a accueillie ne tarde pas à exiger de l’épouser. Plutôt que de consentir à cette union, Didon, au cours d’un sacrifice, se jette sur un bûcher et se donne la mort d’un coup de poignard.
L’Enéide de Virgile, donne une autre version : Enée et les Troyens faisant voile vers l’Italie, affrontent une terrible tempête qui détruit la flotte troyenne. Les navigateurs font escale en Afrique, près de Carthage, cité récemment fondée par la reine Didon. La souveraine, touchée par une flèche de Cupidon tombe amoureuse d’Enée qui préfère s’embarquer vers l’Italie pour fonder Rome et répondre à son destin. Didon, ordonne de brûler tous les souvenirs laissés par ce dernier avant de prendre la mer. Elle se jette dans les flammes après s’être transpercée avec l’épée qu’il lui avait donnée.
La réalité est plus prosaïque : Carthage était une colonie officielle fondée par les Phéniciens de Tyr qui voulaient installer une place forte au cœur de la Méditerranée.
Ruines de Carthage, et colline de Byrsa (photo n°2)
Gravure n°1 on voit Didon faire découper la peau d'une vache pour déterminer les limites de Carthage. (gravure de Mathias Merian le Vieux, extrait de l'Histoire Chronique de Francfort 1630)
Voici une video qui n'est pas de très bonne qualité visuelle, mais qui est un témoignage très touchant du chanteur Idir, un hommage extraordinaire à la Mère... Merci Idir
(La seconde video, est en direct du concert, on peut dire qu'elle est complémentaire de la première.)
En cette journée de la femme, 8 mars, pensons à toutes ces femmes que nous aimons, mère, épouse, filles... pensons aussi à "celles qui appartiennent à ces sociétés à fortes traditions"... pensons avec Idir "aux larmes qu'elles versent à notre insu"...
Bonne année 2013 à tous !
Je suis ceux qui sont libres et qui n'ont peur de rien
Je suis les secrets qui ne mourront jamais
Je suis la voix de ceux qui ne céderont pas
Je suis le sens parmi le chaos
Je suis le droit de l'opprimé
Qui est vendu par ces chiens (ces gens qui sont des chiens)
Qui privent les gens de leur pain quotidien
Et claquent la porte à la figure des idées
Je suis ceux qui sont libres et qui n'ont peur de rien
Je suis les secrets qui ne mourront jamais
Je suis la voix de ceux qui ne céderont pas
Je suis libre et ma parole est libre
Je suis libre et ma parole est libre
N'oubliez pas le prix du pain
Et n'oubliez pas la cause de notre misère
Et n'oubliez pas qui nous a trahis dans notre temps de besoin
Je suis ceux qui sont libres et qui n'ont peur de rien
Je suis les secrets qui ne mourront jamais
Je suis la voix de ceux qui ne céderont pas
Je suis le secret de la rose rouge
Que les années ont tant aimé
Dont l'arome a été enterré par les rivières
Et qui a germé comme le feu
Qui appelle ceux qui sont libres
Je suis une étoile brillante dans l'obscurité
Je suis une épine dans la gorge de l'oppresseur
Je suis un vent touché par le feu
Je suis l'âme de ceux qui ne sont pas oubliés
Je suis la voix de ceux qui ne sont pas morts
Faisons de la glaise de l'acier
Et construisons avec cela un nouvel amour
Qui devient oiseaux
Qui devient pays / maison
Qui devient vent et pluie
Je suis tous les gens libres du monde entier
Je suis comme une balle
Je suis tous les gens libres du monde entier
Je suis comme une balle
25 juillet 1957 proclamation de la République tunisienne...
Les Poteries de Nabeul
Sidi Bou Saïd...
Les Aiguilles de Tabarka
Djebel Zaghouan...
Les agrumes du Cap Bon
Le site punique de Kerkouane
Ksar Ouled Soltane
L'oasis de Chebika
Chenini
Kairouan
El Jem
Matmata